ERNEST MOUSSAWER

Ernest Moussawer est né à Mardin vers 1881. Enfant, il est forcé à l’exode avec sa famille de confession chaldéenne (assyrienne catholique), par peur des exactions et de la politique de nettoyage ethnique du gouvernement des Jeunes Turcs vis-à-vis des chrétiens de Turquie.

De son vrai nom Toufenkji (un mot turc qui signifie fabricant de carabines), Ernest s’installe avec sa famille au Liban, devient peintre portraitiste et signe ses œuvres du pseudonyme Moussawer. Il épouse Linda Nouwar, une maronite du village de Chouit du caza de Baabda, et réside à Beyrouth, à la rue Abdelwahab Inglizi dans le quartier d’Achrafieh. Lors du recensement de 1932, son patronyme d’origine est officiellement changé en Moussawer, en raison de la profession qui l’avait rendu célèbre.

Ernest a travaillé à Beyrouth, à Dhour Choueir, à Beit Chebab, à Zghorta et dans le Koura. Une publicité parue en janvier 1921 dans la revue mensuelle L’Action assyro-chaldéenne du vicariat patriarcal chaldéen de Beyrouth nous apprend qu’il peint des portraits, des paysages et des décors d’églises, de maisons et de théâtres ainsi que des dessins d’écriteaux, et qu’il écrit aussi des icônes.

Ernest a travaillé au Liban et en Palestine. À Beyrouth, il a portraituré Jamal Pacha, un travail grâce auquel il fut exempté du service militaire en 1918. Parmi ses importants clients, figurent la famille Sursock et celle de Riad el-Solh.

Parmi ses œuvres

• La grande icône de l’archange Michel de l’église Saint-Maron de Beyrouth, 1924.
• Les icônes royales de l’église Saint-Sauveur de Dhour Choueir, 1926.
• La célèbre icône du prophète Élie de l’église Saint Élie Btina de Beyrouth, 1931

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May Davie
Juin 2021